LA VILLE D'ASNELLES À TRAVERS L'HISTOIRE

--Voir l'histoire d'Asnelles--

--Voir des scènes d'autrefois et des photos d'archives d'Asnelles--

--Asnelles et Maurice SCHUMANN "la voix de la résistance"--



Le nom "Asnelles" viendrait d'un mot latin: Asinus (=âne). Mais la terminaison en est au féminin (« elles »). Nul ne sait si les ânesses étaient nombreuses à Asnelles dans le passé...
Une autre possiblilté : le mot latin Asinilus (=jeune âne). Les anciens habitants d'Asnelles étaient-ils bêtes comme des ânes ? Personne ne se risquerait à dire une pareille chose !

Pendant le Moyen-Âge , Asnelles n'était pas bâti au bord de la plage, mais à un kilomètre du rivage. Cette situation avait plusieurs raisons:
 -la côte n'était pas protégée des tempêtes et des hautes marées par des digues, comme elle l'est maintenant
-le bord de mer était souvent marécageux
-il était dangereux d'habiter près de l'eau, à cause des possibles venant de la mer : pirates, corsaires, envahisseurs. A vous deviner qui pouvaient bien être ces assaillants ....
Donc en cette époque, il n'y avait aucune maison importante en bord de mer, mais il existait deux petits havres, utilisables par de petits bateaux, dans les embouchures des deux petits fleuves. Ces ports furent plusieurs fois occupés par des Anglais, pendant la guerre de Cent ans, de même que d'autres abris le long de la côte normande.
Ces havres ont disparu, comblés par des alluvions et du sable.

Au dix-huitième siècle, quelques maisons furent bâties plus proches de la mer. Mais le danger venant de la mer était toujours présent. Une milice locale, formée des hommes du village, était chargée de protéger la côte. Ils étaient équipés de fusils et de munitions. Leurs armes étaient stockées dans un local spécial. Ce local a aujourd'hui disparu, mais une rue du village s'appelle toujours « Rue du magasin à poudre ».
La milice n'était pas très populaire parmi les habitants : elle occupait les hommes au moins deux nuits par mois, et le coût de cette garde était supporté par la population. En revanche, les hommes du village ne risquaient pas d'être recrutés comme soldats.

Pendant le règne de Napoléon, la guerre entre la France et la Grande Bretagne fut continuelle et les affrontements locaux furent nombreux. En 1812, une bataille, entre une frégate anglaise et une batterie française, se déroula à l'endroit même de l'actuel port artificiel. En haut de la falaise, entre Asnelles et Arromanches, un petit monument a été érigé, à la mémoire du Capitaine Renard, commandant de la batterie, tué durant le combat. Plusieurs boulets de canon, datant de cette période, avaient été scellés dans la maçonnerie. (La plupart de ces boulets ont été volés par la suite). De nos jours, beaucoup de visiteurs, venant au point de vue panoramique, passent devant ce monument sans le remarquer.

Au dix-neuvième siècle , le danger de guerre disparut. Une digue fut construite le long de la mer, et l'on construisit beaucoup de maisons. La plupart de ces maisons appartenaient à de riches propriétaires, habitants de Bayeux ou de Caen, et parfois de Paris (après la construction d'une ligne de chemin de fer entre Paris et Bayeux, un petit chemin de fer relia Asnelles à Bayeux). Certaines de ces maisons de vacances étaient des habitations de luxe, parfois de véritables manoirs. Asnelles devint la plage de Bayeux, une station à la mode, avec plusieurs hôtels, des restaurants, un casino etc....
C'est à cette époque que le conseil municipal demanda aux autorités la modification du nom de la commune. Ils voulaient l'appeler 'Asnelles la Belle Plage ». Cette transformation fut refusée. (A peu près au même moment, Arromanches obtenait le droit de s'appeler Arromanches les Bains ; allez savoir pourquoi).
De nos jours certaines personnes continuent d'utiliser le nom refusé, pour des documents non officiels.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Les occupants Allemands fortifièrent le rivage, érigeant de nombreux blockhaus, rasant des maisons pour avoir des champs de tir dégagés.
Le 6 juin 1944, parmi les autres plages de débarquement,   Asnelles était dans le secteur nommé Gold Beach (sur les cartes anglaises du Débarquement, Asnelles est appelé « Le Hamel ». (Ainsi se nomme la partie de la commune qui borde la mer).
Aucun débarquement n'était prévu à Arromanches (le village était entouré de falaises garnies de blockhaus allemands). Les troupes débarquées à Asnelles passèrent par la campagne et attaquèrent Arromanches en venant de l'intérieur des terres.
La bataille sur les plages et dans les rues d'Asnelles fut violente et les derniers bunkers ne furent pris qu'en fin d'après-midi. Plusieurs rues d'Asnelles ont reçu le nom d'une Unité Britannique et la place du village porte le nom du Major Stanier, qui commandait la 231 ème Brigade. Sir Alexandre Stanier, devenu général par la suite, est revenu bien des fois à Asnelles. Il est décédé en 1995.
D'autres troupes, débarquées à Asnelles, avaient pour objectif de libérer, toujours en venant de l'intérieur, le petit port de pêche de Port en Bessin, à 15 km à l'Ouest. Ce qui fut fait au matin du 7 juin.

Après la guerre, Asnelles s'est agrandi. Les marais, à l'Ouest de la plage, ont été peu à peu drainés, et beaucoup de maisons y ont été bâties. De très simples cabanes dans les premiers temps, uniquement pour des vacances. Puis des maisons normales, dont beaucoup sont occupées à l'année en tant que résidences principales.


Asnelles et Maurice SCHUMANN
"la voix de la rÉsistance"


Connaissez vous Maurice SCHUMANN? Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais c’était l’une des voix de Radio Londres de la BBC lors de la seconde guerre mondiale. Maurice SCHUMANN est mort à Paris le 9 février 1998. Il est enterré à Asnelles, tout près de la plage où il débarqua en 1944. Une des rues d’Asnelles porte son nom.

Maurice SCHUMANN entre dans le journalisme à l'Agence Havas (de 1935 à 1939). Engagé volontaire en 1939, il rejoint De Gaulle en Angleterre fin juin 1940 et devient le porte-parole de la France Libre, d'abord avec l'armée britannique puis avec la 2ème DB du Général Leclerc qui délivre Paris.
Maurice Schumann a donc participé au premier plan à la résistance contre l'ennemi allemand. Il a été, au cours des cinq années de guerre, la voix de la résistance de la France libre. Par l'intermédiaire de Radio Londres de la BBC, il s'adressait chaque jour aux Français et aux combattants de l'ombre pour les encourager à poursuivre leur périlleux et courageux engagement.
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Source: Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les messages radiophoniques, assez drôles, annonçaient bien souvent des opérations dangereuses, souvent aux risques et périls des résistants. Le message codé le plus connu fut celui du débarquement émis sur les ondes de la BBC cinq jours avant le 6 juin 1944:

bgcolor="#D7D495" --> annonce du "Jour J" ou "D Day"

Le site web des amateurs de radios anciennes DOCTSF.COM a archivé une partie de ces messages. Je cite ici deux autres messages assez loufoques:

bgcolor="#D7D495" -->Non, ce n'est pas un message pour annoncer le départ du tour de France!

bgcolor="#D7D495" -->Sacrée Suzette!



SCÈNES DE VIE D'AUTREFOIS À ASNELLES
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-1- 1947: Vestiges de la guerre, les jetées flottantes qui permettaient le débarquement du matériel à la côte.


-2- La plage en 1947, on voit bien les vestiges du débarquement.

-3- 1947, une autre partie de la plage.

-4- Mariage normand devant la mairie, on reconnaît bien le cadre.

-5- 1949, les familles se retrouvaient tous les ans aux vacances, sur cette photo il y a des enfants de Bayeux, Saint-Etienne et La Garenne-Colombes.

-6- La  plage en 1932, une famille originaire d'Asnelles profitant du soleil sur la plage d'Asnelles.